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Rencontre avec Michel Bassompierre, le sculpteur qui murmure à l’oreille des animaux

Publié le 10 Juin 2024  | Mise à jour le 10 Juin 2024
Actualités

Michel Bassompierre est sans aucun doute l’un des derniers grands maîtres de la sculpture. Il redéfinit l’art animalier dans une approche contemporaine avec un style unique reconnaissable entre tous. Sa réputation est mondiale : ses oeuvres font depuis plus de 50 ans le tour du monde. Lui, crée dans l’intimité de son atelier, non loin de Vertou. Rencontre avec l’artiste qui se confie sur son histoire ancienne avec le Moulin-Gautron.

Né en 1948 d’une mère artiste et d’un père scientifique, Michel Bassompierre a été formé à l’École des Beaux-Arts de Rouen avant de se distinguer rapidement dans le domaine de la sculpture animalière. Il a su y apporter une approche contemporaine en alliant des méthodes ancestrales aux nouvelles technologies. Ses oeuvres en bronze ou en marbre de Carrare pourront traverser les siècles. À son arrivée dans le vignoble au début des années 80, Michel Bassompierre a tout de suite noué des liens très forts avec Vertou grâce à l’un de ses sculpteurs de renom : René Robin. L’artiste, dont la ville a fêté le centenaire l’an passé, avait son atelier au Moulin-Gautron. Dans ce lieu dédié à la création, les deux hommes liés par un profond respect, ont beaucoup échangé sur les techniques. Les premières sculptures émaillées de Michel Bassompierre y ont d’ailleurs été cuites. Aujourd’hui, Michel Bassompierre travaille caché dans son atelier, à quelques encablures de Vertou, pour donner vie à ses ours, gorilles, pandas, éléphants et chevaux : « Je suis un vieil enfant qui continue à faire ses jouets. J’ai besoin de matérialiser cette Arche de Noé qui est dans ma tête », explique-t-il.

Une ode à la vie sauvage

La sculpture de Michel Bassompierre allie la rigueur scientifique à la poésie. Ici l’animal n’est jamais hostile, mais semble au contraire en toute quiétude, nous donner un accès privilégié à son intimité. Une intimité que l’on doit à la précision des formes et aux expressions de ses modèles. L’acteur François Cluzet, fin connaisseur de l’art animalier, se confie sur le travail de l’artiste : « Les animaux, je dirais les amis de Michel Bassompierre, reflètent toute son humanité. Il connaît et apprivoise le
monde sauvage et donne à nos animaux, vie, grâce et dignité.
»
Dans son Arche, Michel Bassompierre compte de nombreuses espèces menacées de disparition. Ses Fragiles Colosses exposés dans les rues, aux quatre coins de la France et à l’étranger, visent à recréer de l’émerveillement chez les passants. « La reconnexion à la beauté de la nature est nécessaire pour donner envie de la protéger », livre l’artiste.

L’info en +

Deux grandes expositions lui sont consacrées au Musée Rosa Bonheur, à Fontainebleau (77) et au Musée océanographique de Monaco.

La première, proposée au Musée Rosa Bonheur, célèbre peintre animalière du XIXe siècle, offre une immersion dans le processus de création des deux artistes. Plus d’un siècle les sépare, mais ils se retrouvent dans leur passion pour l’animal. À découvrir jusqu’au 30 septembre.

La seconde exposition se tient jusqu’au 6 octobre au Musée océanographique de Monaco. Un espace symbolique pour interpeller le visiteur sur le devenir de la faune polaire, vulnérable et menacée par le changement climatique.

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