Qu’ont en commun un Guinéen, un Bangladais et deux Ukrainiennes ? Ils travaillent tous dans la brigade du chef Didier Guionie. Ce cuisinier hors pair et généreux a accueilli ces jeunes en apprentissage pour leur enseigner l’art de la cuisine française.
Décrivez-nous À table
« Je propose aux entreprises comme aux particuliers, du cocktail, du buffet et de repas de cérémonie… Tout est fait maison ! Cela fera bientôt 10 ans que j’ai démarré mon entreprise à Sainte-Luce. Mon premier labo était au fond du jardin de mon beau-père. Depuis trois ans ½, nous nous sommes installés dans la zone de la Vertonne. » À Table est une entreprise familiale. « Cela nous arrive d’avoir de grosses journées, lors de préparation de mariage, mais je suis davantage dans la pédagogie, je ne veux pas ajouter du stress au stress. »
Une fierté ? « J’ai rencontré le chef Thierry Marx et il m’a dit qu’on faisait le même métier… enfin pas tout à fait, mais nous avons en commun d’aimer la cuisine et le fait maison. »
Le chef et l’apprentissage
« L’association Saint Benoît Labre est venue frapper à ma porte et à l’époque, je recherchais un apprenti. J’avais envie de transmettre ma cuisine, de créer un échange et de les aider. Alseny, mon premier apprenti, avait seize ans, il arrivait de Guinée et il n’était pas cuisinier. Ces jeunes ont des parcours de vie compliqués, mais ils gardent le sourire et l’envie d’apprendre ! La pédagogie n’est pas une perte de temps, l’apprentissage fait qu’ils deviennent autonomes au bout de six mois. Aujourd’hui, il est devenu cuisinier et il a deux enfants. »
Une transmission et un savoir-faire
Le chef Guionie, ce sont les jeunes qui en parlent le mieux, comme Ibrahim, son second, qui travaille avec lui depuis 4 ans ½ . « Je suis arrivé en août 2016. J’ai effectué un stage de découverte d’une semaine et tout de suite j’ai adoré. Le chef m’a fait aimer la cuisine française. Je suis curieux, j’aime le partage avec les autres apprentis qui viennent de tous les pays. Aujourd’hui, tout ce que j’ai appris, à mon tour, je veux le transmettre. »
Christina et Tatyana, qui ne se connaissaient pas alors, ont quitté l’Ukraine en guerre. Christina et ses proches ont été accueillies dans la famille du chef Didier et de sa femme Karine : « On ne s’est pas posé de question, on avait deux chambres disponibles car nos enfants sont grands et sont partis de la maison. ».
À Table
9 avenue de la Vertonne – 44120 VERTOU
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